Le circuit Fairtrade
Le label Fairtrade permet de mieux rémunérer les producteurs et de garantir de bonnes conditions de travail. En fonction du cours mondial du produit, les producteurs grâce au label Fairtrade sont rémunérés 15% à 65% plus qu’un producteur classique. Toutefois, les marques sont libres de fixer le prix de vente final du produit en magasin. La part du prix de vente qui revient aux producteurs dépend de la chaîne de valeur et varie énormément d’un produit à l’autre.
Depuis 15 ans, le cours mondial du café n’a jamais été aussi bas, fin 2019, la livre (450g) de cerises de café valait 0.86€. Le label Fairtrade permet donc aux producteurs de gagner au maximum 1€41 pour 450g. Sur le marché français, une capsule de café est revendue environ 40 centimes et à l’intérieur se trouve uniquement 5g de café. Je vous laisse faire le calcul : le Fairtrade garantie une meilleure rémunération, oui, mais pas une rémunération juste ! 1€41 à une valeur bien supérieure dans un pays producteur de café que dans un pays consommateur car le niveau de vie n’est pas le même mais ce n’est pas un prix qui reflète la dureté du travail des producteurs…
Un circuit avec trop d’intermédiaires.
Dans le circuit du café classique, c’est-à-dire celui où les marques de café ne vont pas rencontrer les producteurs pour leur acheter directement le café mais passe par des circuits de négociation, on estime qu’il y a 30 intermédiaires entre le producteur et le consommateur. 30 intermédiaires qui vont prendre une commission. Ce qui explique le prix du café élevé pour les consommateurs par rapport au prix d’achat auprès du producteur. Mais pourquoi ne pas travailler en direct avec les producteurs ? La marge serait la même mais le producteur pourrait toucher bien plus ! C’est ce que chez Araku nous faisons.
Araku, une histoire bien différente
Araku ce n’est pas l’histoire d’une marque française qui a souhaité vendre du café en France et qui est allée à la rencontre des producteurs. Non c’est une histoire bien différente ! C’est l’histoire d’un indien, Manoj Kumar, qui a souhaité aider son pays. Et son choix s’est arrêté sur la vallée d’Araku, une magnifique vallée à l’est de l’Inde, en totale isolement du reste du pays, sans technologie, sans monnaie sans rien et avec une mortalité extrêmement élevée. Après avoir aidé la population, en construisant des hôpitaux, en éradiquant la mortalité en couche, en envoyant les enfants à l’école. Les familles ont demandé de l’aide pour avoir un revenu, d’eux même ils ont souhaité cultiver le café qui poussait autrefois dans la Vallée. Après des millions d’arbres plantés, un accompagnement des fermiers dans la culture bio, des dizaines de récolte, plutôt que de laisser les producteurs vendre du café à des intermédiaires de mauvaises intentions, Manoj Kumar a eu l’idée folle de lancer une marque, en France. Il a décidé de créer une marque pour garantir la bonne rémunération des producteurs. C’est ainsi qu’est né Araku. Et pour garantir un bon niveau de vie le prix est fixé par les producteurs eux même.
Un prix selon la qualité
La vallée d’Araku est composé de dizaine de villages éloignés les uns des autres. Ainsi chaque village possède un jour de récolte bien précis et un horaire durant lequel un camion vient récupérer la récolte du jour. Chaque producteur vient alors muni des cerises de sa récolte et de son livret de compte. Les cagots de cerises sont pesés un à un et la couleur de la cerise contrôlée. Une fois le cagot pesé, le prix est reporté dans le livret de compte de la famille qui a fait la récolte. Deux jours après l’arrivée du café dans la coopérative (au centre de la vallée) les fermiers reçoivent un virement sur leurs comptes bancaires.
Le prix change à chaque récolte, en fonction de l’évolution du cours du café et en fonction de l’évolution des conditions de vie dans la vallée (sécheresse, mauvaises récoltes,…), mais ce tarif ne diminue jamais. C’est la coopérative de fermiers qui fixe un prix. En 2019, Araku a payé 2.5 fois le cours mondial du café en plus des 65% de la prime Fairtrade et de la prime Bio.
Certains fermiers nous rapportent que depuis qu’ils vendent le café directement à la coopérative, leurs revenus annuels ont été multipliés par 100 ! C’est le cas de Sundaramma Boi une veuve qui a élevé seule ses enfants mais ça c’est une autre histoire …